appréhension
nf (a-pré-an-sion ; en poésie, de cinq syllabes)
- 1Facilité à comprendre.
Il avait l'appréhension vive, le discernement bon, une sagesse singulière
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]L'extrême facilité de son appréhension et l'agilité ferme et forte de son élocution blessaient souvent le duc de Beauvilliers
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] - 2 En termes de logique, première idée qu'on prend d'une chose.
Les idées simples sont non-seulement les premières appréhensions qui nous viennent par les sens, mais encore les premières comparaisons que nous faisons de ces appréhensions
. [Buffon, Animaux. Reprod.]L'évidence qui nous vient par les sens n'est qu'une appréhension nette d'objets ou d'images
. [Buffon, Homme, arithmétique morale.] - 3Crainte.
L'appréhension que vous avez eue de la justice des hommes
. [Pascal, Les provinciales]Une guerre qui a donné tant d'appréhensions à David
. [Bossuet, Politique tirée des propres paroles de l'Écriture sainte]Cette appréhension fait naître mon souhait
. [Corneille, Le Cid]J'en prends, quoi qu'il en soit, peu d'appréhension
. [Corneille, Oedipe]L'appréhension qu'ont les Numides de notre infanterie
. [Perrot D'abl. Tac. 209]
+
4Au propre, prise.
La cupidité a bien d'autres formes moins ouvertement déhontées, et qui peuvent échapper aux appréhensions de la loi, mais infectées d'une pareille culpabilité morale. [Renouard, procureur général, Gaz. des Trib. 4 nov. 1874, p. 1055, 1re col.]
- rechercher