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apôtre

nm (a-pô-tr')
  • 1Nom donné aux douze disciples que Jésus-Christ chargea de prêcher l'Évangile. Après la mort de N. S. on donna le nom d'apôtre à saint Mathias, élu pour remplacer Judas, à saint Paul et à saint Barnabé. Les apôtres tiennent le concile de Jérusalem, où saint Pierre parle le premier, comme il fait partout ailleurs. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Les apôtres (c'était encore au temps de la passion), assemblés autour de leur maître, lui montraient le temple et les bâtiments d'alentour. [Bossuet, ib. II, 9]

    L'apôtre des gentils, des nations, le grand apôtre ou simplement l'apôtre, saint Paul.

    Le prince des apôtres, saint Pierre.

    Les princes des apôtres, saint Pierre et saint Paul.

  • 2 Par extension, celui qui le premier a prêché la foi dans un pays. Saint Denis est l'apôtre de Paris.

    Prêcher en apôtre, comme un apôtre ; prêcher avec onction.

  • 3Nom qu'on donne aux douze pauvres à qui on lave les pieds le jeudi saint.
  • 4 Fig. Celui qui, par ses paroles ou ses exemples, propage une doctrine, une opinion. Il s'est fait l'apôtre de cette doctrine nouvelle.
  • 5 Familièrement. Si Bacchus, dont je suis l'apôtre, Ne m'inspire un joyeux transport. [Béranger, Mort subite.] Mes bons amis, que je vous prêche à table, Moi, l'apôtre de la gaieté. [Béranger, Mes cheveux.]
  • 6Ironiquement et par antiphrase. Bon apôtre, homme fin et de mauvaise foi. Tout Picard que j'étais, j'étais un bon apôtre. [Racine, Les plaideurs] Grippeminaud le bon apôtre, Jetant des deux côtés la griffe en même temps, Mit les plaideurs d'accord en croquant l'un et l'autre. [La Fontaine, Fables] Là, Cormoran le bon apôtre.... Vous les [poissons] prenait sans peine. [La Fontaine, ib. X, 4] Il doit l'avoir gagné car c'est un bon apôtre. [La Fontaine, Orais.]

    Faire le bon apôtre, contrefaire l'homme de bien.

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