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asseoir

(a-soir), j'assieds, tu assieds, il assied, nous asseyons, vous asseyez, ils asseyent ; j'asseyais, nous asseyions ; j'assis, nous assîmes ; j'assiérai, nous assiérons, ou j'asseyerai, nous asseyerons ; j'assiérais, nous assiérions, ou j'asseyerais, nous asseyerions ; assieds, asseyons, asseyez ; que j'asseye, que nous asseyions ; que j'assisse, que nous assissions ; asseyant ; assis, assise. On dit aussi, mais plus rarement : j'assois, tu assois, il assoit ; j'assoyais ; j'assoirai ; j'assoirais ; assois, assoyons ; assoyez ; que j'assoie, que nous assoyions ; assoyant ; v. a.
  • 1Mettre quelqu'un sur un siége. Asseoir un enfant, un malade. Mais tu venais asseoir sur leur trône abattu [des faux dieux] Le Dieu de vérité, de grâce et de vertu. [Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses]

    Par extension. Chaque soir, une table aux suaves apprêts Assoira près de nous nos belles adorées. [Chénier, Élégies]

  • 2Poser, placer, établir. Le général assit son camp près du fleuve. Asseoir solidement des fondations. Près de la forteresse [il] Assied son camp. [La Fontaine, Mandr.] Tous ceux qui bâtissent voudraient asseoir eux-mêmes chaque pierre qui entre dans leur bâtiment. [Voiture, Lettres]

    Fig. Asseoir solidement son trône, un empire. Asseoir un impôt. Asseoir une dot sur un bien-fonds. Asseoir son jugement ou son opinion sur l'événement. Beaucoup de choses sur lesquelles on peut aisément asseoir des conjectures. Supposons que l'esprit du gouvernement soit d'asseoir les taxes sur le superflu des richesses. [Rousseau, Écon. 3] J'estime qu'on peut, sans tirer à conséquence pour les autres pays, asseoir un droit modique sur chaque espèce desdits bestiaux [bestiaux communaux] équivalant à la dîme de la nourriture qu'ils en retirent, pour tenir lieu de celle de ces sortes de terres vagues, vaines et en commune. [Vauban, Dîme, p. 157] On ne sait où asseoir sa créance. [Pascal, 2e conv.] Et je ne vois pas pourquoi asseoir son imagination sur l'un plutôt que sur l'autre. [Pascal, édit. COUS.] Avant que d'asseoir son jugement. [Bossuet, Sermons]

  • 3 En termes d'eaux et forêts, asseoir les ventes, marquer le canton de bois qui doit être coupé.
  • 4 En termes de doreur, asseoir l'or, le poser sur une première matière qui lui sert de fond ou de soutien, pour lui donner du relief et de l'éclat.
  • 5 En termes de peinture et de sculpture, asseoir une figure, lui donner une position naturelle et un bon équilibre.
  • 6 En termes de manége, asseoir, faire plier les jambes à un cheval. Asseoir un cheval sur ses hanches.
  • 7Faire asseoir quelqu'un, dire à quelqu'un de s'asseoir. L'ayant fait asseoir, il lui dit. Il les fait asseoir sur un banc de gazon. Faire asseoir quelqu'un à sa table, l'inviter à se mettre à table avec soi.

    Fig. Le premier prince qui a fait asseoir avec lui la religion sur le trône. [Massillon, Triomphe.]

  • 8S'asseoir, vpron Se mettre sur un siége, se tenir sur son séant. Je m'assieds, les domestiques s'empressent. Asseyez-vous sur les bancs. Nous nous assîmes dans un pré. S'asseoir à table. Il s'assit à la droite du préfet. On le fait s'asseoir dans une belle chaise d'ivoire. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne] [Ils] s'asseient en prélats les premiers à vos tables. [Régnier, Satires] Les marquis tantôt se lèveront, tantôt s'assoiront, suivant leur inquiétude naturelle. [Molière, L'impromptu de Versailles]
  • 9Se poser en parlant d'un oiseau. Le rossignol s'assoit sur une branche.

REMARQUE

L'Académie écrit j'assoirai, sans e, mais je surseoirai avec un e. Il faudrait remettre la concordance entre ces deux verbes que rien ne doit séparer, afin de diminuer des exceptions qui compliquent inutilement l'orthographe.

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10S'asseoir signifie, dans les cours judiciaires, sortir du parquet, dit magistrature debout parce qu'il fonctionne debout et qu'il est amovible, pour se faire nommer juge ou conseiller, place inamovible et où l'on fonctionne toujours assis. Quand un magistrat [du parquet] a eu la précaution de s'asseoir, pour employer une expression familière et technique, alors il est définitivement acquis à la magistrature. [Journal officiel]
11Populairement et fig. Envoyer quelqu'un s'asseoir, l'écarter, le renverser.
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