assidu, ue
adj. (a-ssi-du, due ; quelques-uns disent a-si-du)	 
- 1Exact à se tenir où il doit être. Cet employé est assidu à son bureau. Magistrat assidu aux audiences.
- 2Qui a une application soutenue. Un enfant assidu, .... Que tous les Juifs, dans Suze répandus, à prier avec vous jour et nuit assidus . [Racine, Esther]D'écoliers libertins une troupe indocile, Loin des yeux d'un préfet au travail assidu, Va tenir quelquefois un brelan défendu . [Boileau, Le lutrin]Écoutez tout le monde, assidu consultant ; Un fat quelquefois ouvre un avis important . [Boileau, L'art poétique]Ils ont beau vers le ciel leurs murailles accroître, Beau d'un soin assidu travailler à leurs forts . [Malherbe, II, 12]
- 3Qui rend des soins continuels à une personne. Soyez assidu auprès de ce pauvre malade. On a nommé huit ou dix hommes, avec 600 fr. de pension, pour être assidus auprès de M. le Dauphin . [Sévigné, 406].... Qui pourra montrer une marque certaine D'avoir meilleure part au coeur de Célimène, L'autre ici fera place au vainqueur prétendu, Et le délivrera d'un rival assidu . [Molière, Le misanthrope]Apparemment, lui dis-je, que vous avez quelque charge ou quelque emploi qui vous empêche d'être plus assidu auprès d'elles . [Montesquieu, Lettres persanes]Compagne assidue . [Racine, Esther]Qui est plus esclave qu'un courtisan assidu, si ce n'est un courtisan plus assidu ? [La Bruyère, 8]
- 4En parlant des choses, continu, constant. Ces plaintes assidues . [Racine, Britannicus]Il n'avait plus pour moi cette ardeur assidue, Lorsqu'il passait les jours attachés sur ma vue . [Racine, Bérénice]Par des voeux assidus je crus les détourner . [Racine, Phèdre]
+
5être assidu à quelqu'un, résider assidûment auprès de lui. 
Mon oncle est au lit, je lui suis fort assidu. [Racine, Lexique, éd. P. Mesnard]
- rechercher






