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assiéger

vt (a-sié-jé), j'assiége, nous assiégeons ; j'assiégeais ; j'assiégeai ; j'assiégerai ; j'assiégerais
  • 1Faire le siége d'une place. On sait que Louis foudroie les villes plutôt qu'il ne les assiége ; et tout est ouvert à sa puissance. [Bossuet, Oraisons funèbres] [Il] Nous surprend, nous assiége et fait un tel effort, Que, la ville aux abois, on lui parle d'accord. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes]
  • 2 Par extension, se presser autour. Les curieux assiégeaient la porte du tribunal. Les vents déchaînés assiégent les rochers sourcilleux. Du palais cependant il assiége la porte. [Racine, Esther] Je n'assiége pas la porte des grands. [Bossuet, III, Vêtur. 3] Ceux-ci de la faveur assiégent les sentiers. [Lamartine, Harmonies poétiques et religieuses]
  • 3 Fig. Obséder, importuner, poursuivre. Il m'assiége de ses supplications, de ses plaintes. Ses créanciers l'assiégent à toute heure. Ce souvenir m'assiége. Beaucoup de maux assiégent la vieillesse. Mathan.... Plus méchant qu'Athalie à toute heure l'assiége. [Racine, Athalie] Il viole en un jour les droits des souverains, Ceux même des autels où ma fureur l'assiége. [Racine, Andromaque] Les discours flatteurs assiégent leur trône. [Massillon, Tent.] Le révérend père vint assiéger ses derniers moments. [Voltaire, L'homme aux quarante écus] Non qu'après tout Valois [Henri III] ait un coeur inhumain, Mais l'exemple du crime assiégeait sa jeunesse. [Voltaire, La Henriade]
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