assujétir et aussi assujettir
vt (a-su-jè-tir), j'assujettis, j'assujettissais, j'assujettis, j'assujettirai, assujettissant, assujetti
- 1Ranger sous sa domination. Les Gaulois furent assujettis par les Romains.
Grande reine de qui les charmes S'assujettissent tous les coeurs
. [Racine, La nymphe de la Seine.]Que votre génie vous assujettisse tout ce qui n'est pas soumis à vos armes
. [Pascal, édit. COUSIN.]Absolument.
En assujettissant vous avez l'art de plaire
. [Corneille, Sertorius]En termes de manége, assujettir un cheval, le conduire de manière que les épaules et les hanches ne sortent point de la piste. Assujettir la croupe d'un cheval, la fixer avec la rêne de dedans et la jambe de dehors.
- 2 Fig. Astreindre, obliger. Assujettir les passions. Il assujettissait ses désirs au joug de la raison. Assujettir la prose à un rhythme.
De ne point à l'hymen assujettir leur foi
. [Racine, Bajazet]Serment qui pour jamais m'avez assujettie
. [Voltaire, Alzire, ou Les américains] - 3Maintenir en place, fixer. Assujettir la vigne en l'attachant. Pour que les pieux fussent mieux assujettis.
- 4S'assujettir, vpron Se soumettre, s'astreindre. S'assujettir aux lois. Il se sont assujettis à la volonté de leurs maîtres.
Les hommes qui s'assujettissent aux règles de la vertu
. [Fénelon, Télémaque]En s'assujettissant minutieusement à certaines positions
. [Diderot, Lett. à Mme Riccoboni]
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