atmosphère
nf (a-tmo-sfê-r')
- 1Couche de corps gazeux qui entoure de toutes parts, dans une hauteur d'environ seize à vingt lieues, le globe terrestre.
Un fluide rare, transparent, compressible et élastique, qui environne un corps, en s'appuyant sur lui, est ce que l'on nomme son atmosphère
. [Laplace, Expos. IV, 10] - 2Air d'un pays, d'une ville, d'un lieu. L'atmosphère brumeuse de cette contrée. L'atmosphère viciée d'un hôpital encombré.
- 3 Fig. Une atmosphère de vices, de corruption.
- 4En mécanique, unité de comparaison pour mesurer la pression de la vapeur, et qui équivaut à un poids de 1 kil. 33, sur 1 centimètre carré de surface, parce que telle est en effet la pression moyenne de l'atmosphère sur cette surface.
- 5 En termes d'anatomie et de physiologie, enveloppe extérieure, et aussi influence à distance.
La plupart des parties du corps sont environnées, de tous côtés, d'une couche celluleuse plus ou moins abondante, qui leur forme, selon l'expression heureuse de Bordeu, une espèce d'atmosphère particulière, atmosphère au milieu de laquelle ils se trouvent plongés
. [Bichat, Anat. gén. 1812, t. I, p. 22]Quelques auteurs, moins sages, ont admis une atmosphère nerveuse se propageant plus ou moins loin, de manière que, quoiqu'un organe n'eût point de nerf, il suffisait qu'il fût dans l'atmosphère d'un cordon nerveux pour être le siége de sensations
. [Bichat, ib. p. 173]
REMARQUE
On trouve, dans le dictionnaire de Richelet, dans certains auteurs (Bailly par exemple, et Lamartine : Quand vos regards noyés dans un vague atmosphère.... Harm. II, 8.), atmosphère du masculin. Mais l'étymologie le veut féminin ; l'Académie, avec raison, lui attribue ce genre ; et l'usage est fixé.
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