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aveu

nm (a-veu, au pl. a-veû, la prononciation étant comme dans affreux)
  • 1 Terme de féodalité. Acte établissant une vassalité.

    Homme sans aveu, vagabond, homme qui n'a ni feu ni lieu ; proprement, homme qui n'est avoué d'aucun seigneur féodal.

    Par extension, en parlant des choses, qui n'est reconnu de personne. Une telle aventure [Philippe III soumis à l'inquisition] n'est rapportée que dans des livres sans aveu. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]

  • 2Agrément, approbation, consentement. Je n'en puis user sans ton aveu. Il a fait cela avec l'aveu ou de l'aveu du gouvernement. Si vos amis de Rome en ont pris quelque soin, C'était sans mon aveu, je n'en ai pas besoin. [Corneille, Nicomède] Si vos promesses n'ont l'aveu de Viriate. [Corneille, Sertorius] Et par son propre aveu la reine d'Arménie Est due à l'héritier du roi de Bithynie. [Corneille, Nicomède] Je crains que ce don n'ait jamais son aveu. [Corneille, Sertorius] Jusqu'à ce que ma flamme ait eu l'aveu d'un père. [Corneille, Le menteur] J'ai besoin pour cela de l'aveu de quelque autre. [Molière, Le dépit amoureux] Ils ont un ordre de ne rien imprimer sans l'aveu de leurs supérieurs. [Pascal, Les provinciales] J'obtins l'aveu d'Agrippa votre frère. [Pascal, Bérén. I, 4] Sans votre aveu l'on me fait prisonnier. [Pascal, Plaid. II, 9] Quelle verve indiscrète, Sans l'aveu des neufs soeurs, vous a rendu poëte. [Boileau, Satires] Par un écrivain estimable, qui avait l'aveu du public. [D'alembert, Acad. fr. V, p. 160]
  • 3En jurisprudence, reconnaissance que fait une partie du droit prétendu par son adversaire. L'aveu d'une dette.
  • 4Action d'avouer, de confesser, de convenir. Après l'aveu de sa faute. Arracher ou tirer des aveux. Leur silence paraissait un aveu. Les mauvais succès sont les seuls maîtres qui peuvent nous reprendre utilement et nous arracher cet aveu d'avoir failli, qui coûte tant à notre orgueil. [Bossuet, Oraisons funèbres] Que de peine à faire un aveu sincère ! [Bossuet, Euch. 2] Dieu, reçois son aveu du sein de ton empire. [Voltaire, Zaïre] C'est le sincère aveu que je voulais vous faire. [Racine, Britannicus] .... Elle vous veut faire l'aveu fidèle D'un secret.... [Racine, Bajazet] Je meurs pour ne point faire un aveu si funeste. [Racine, Phèdre] Ce franc aveu sied bien aux grands courages. [Corneille, Sertorius]

    De l'aveu de, avec le témoignage de. Il est certain, de l'aveu des Juifs.... [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Il est certain, de leur aveu propre, que.... [Bossuet, ib. III, 6] La chose s'était passée, de son aveu, en tout bien tout honneur. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]

SYNONYME

AVEU, CONFESSION. Aveu est plus général que confession ; il s'applique à tout ce que l'on avait le dessein de cacher, bon ou mauvais. La confession ne s'applique qu'au mal, à un tort, à un méchef. Aussi la torture, la menace arrachent non une confession, mais des aveux.

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