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barrière

nf (bâ-riê-r')
  • 1Fermeture à l'aide de plusieurs pièces de bois. Franchir une barrière. Il força les barrières.
  • 2Enceinte fermée où l'on fait des combats, des jeux de toute espèce. Aux athlètes dans Pise elle ouvre la barrière. [Boileau, L'art poétique] Et regarde le champ, assis sur la barrière. [Boileau, Epîtres] Il avait forcé la barrière, où il s'était présenté le premier. [Sévigné, 147]

    Combat à la barrière, combat qui se livrait à la barrière du champ des tournois. Soit qu'il se présente un rival Pour la lice ou pour la barrière. [Malherbe, IV, 5] Les tournois, les combats à la barrière sont peut-être de l'invention de ces Arabes. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII] Aux noces d'Henriette et de Charles 1er, il y eut des combats à la barrière, des jeux et des courses de bagues. [Chateaubriand, Les quatre Stuarts]

    Fig. Le sort qui de l'honneur nous ouvre la barrière. [Corneille, Horace]

  • 3Tout obstacle matériel. Les Alpes présentaient leur barrière. Ils trouvèrent l'Océan pour barrière. Des murs de ce palais ouvrez-lui la barrière. [Racine, Bajazet] Déjà, rompant partout leurs plus fermes barrières, Des débris de leurs forts il couvre ses frontières. [Racine, Esther] Il s'était fait de morts une noble barrière. [Racine, Mithridate]

    En général, empêchement, obstacle. Les barrières du devoir. Mettre des barrières à la licence. Si vous aviez rompu une fois la barrière de l'honneur. [Fénelon, Télémaque] Pour mettre une barrière entre mon fils et moi. [Racine, Britannicus] Donner de plus fortes barrières à l'idolâtrie. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Elles servaient de barrière à l'idolâtrie. [Bossuet, ib.] Elle oppose une barrière invincible aux violences. [Bossuet, Instr. I] S'il ne mettait entre votre faiblesse et vous une barrière qui vous arrête. [Massillon, Avent, Afflict.] Elle opposa la barrière de la pudeur aux premiers orages. [Massillon, Panég. Magd.] Quelle barrière l'opprobre de ce vice ne met-il pas au retour de Dieu en nous ? [Massillon, Car. Prod.] L'indolence est la seule barrière qui vous arrête. [Massillon, Car. Tiéd. I] De ce trône sanglant je m'ouvris les barrières. [Voltaire, La méroppe française]

  • 4Porte d'entrée d'une ville. On ferma les barrières. Il fut arrêté à la barrière.

    Bureaux établis aux portes et aussi à certaines limites de territoire pour la perception des droits d'entrée. Les barrières furent incendiées lors de l'émeute. Il est bien à désirer qu'on transporte ailleurs les barrières et les commis qui rendent ce petit pays de Genève ennemi du nôtre. [Voltaire, Correspondance] J'ai de la fraude en pacotille Qu'à la barrière on saisirait. [Béranger, Portrait.]

    Anciennement. Barrière des sergents [officiers de justice], réduit couvert d'un toit où ils se tenaient pour attendre pratique.

  • 5Bande en forme d'ansette, dans laquelle le metteur en oeuvre arrête le ruban d'un bracelet.
  • 6Barrière, nom qu'on donnait autrefois à un district qui couvrait la Hollande. L'empereur a raison de vouloir se rendre maître de la Barrière et le protecteur de la Hollande. [Fénelon, XXII, 485]
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