bourdonner
vi (bour-do-né)
- 1Bruire comme les bourdons, en parlant des insectes, etc.
Une mouche bourdonne à ses oreilles
. [Pascal, Imag. 6]Ne souffrons pas qu'elle bourdonne, Qu'elle bourdonne autour de nous
. [Béranger, Mouche.]Abandonnant les fleurs, de sonores abeilles Viennent en bourdonnant, sur ses lèvres vermeilles, S'asseoir et déposer ce miel doux et flatteur....
[Chénier, Élégies]Par extension.
En entendant cet essaim [de nonnes] bourdonner, On eût à peine entendu Dieu tonner
. [Gresset, Ver-Vert] - 2Murmurer.
Les ducs n'avaient rien à perdre ; ils laissèrent bourdonner et aboyer
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Les plus familiers [du roi] bourdonnèrent contre ce valet [qui avait pris un biscuit]
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] - 3 vt Chanter à demi-voix, entre ses dents. Il bourdonne toujours quelque vieil air.
Fig.
L'insecte bourdonne ses louanges [de Dieu], l'éléphant le salue au lever du soleil
. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne] - 4Faire entendre une chose avec importunité.
Il faut que je bourdonne mes peines comme la mouche
. [Sévigné, 393] - 5Mouvoir le battant de la cloche pour frapper des deux côtés.
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