broder
vt (bro-dé)
- 1Faire avec l'aiguille, sur une étoffe, des dessins, des ouvrages en relief. Broder un chiffre, une fleur. Broder de soie, d'or. Broder au crochet, au tambour.
Absolument. Elle s'use la vue à broder.
Fig.
La fleur capucine brode de ses chiffres de pourpre les murs sacrés
. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne] - 2Écrire d'une écriture perlée et parfaitement formée, de manière à flatter l'oeil.
- 3 Fig. et familièrement, amplifier, embellir un récit. Broder une histoire, un conte.
Cette princesse vous écrit de sa belle écriture, elle m'a montré la belle morale qu'elle vous a brodée
. [Sévigné, 443]Qu'un autre.... Brode encor des fables antiques, Je veux de neuves vérités
. [Voltaire, Poèmes et épîtres]Ne se permettre aucune fiction, ne broder aucune circonstance
. [Rousseau, Les rêveries d'un promeneur solitaire]Absolument. Il brode à merveille, il sait embellir ses récits. Broder sur un texte, amplifier un récit, une nouvelle.
Même on dit que l'hymen d'elle et de son amant, De cette intrigue enfin fut l'heureux dénoûment. - Ah ! vous brodez, monsieur
. [Andrieux, les Étourdis, II, 12]
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