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brodequin

nm (bro-de-kin)
  • 1Chaussure antique qui couvre le pied et une partie de la jambe. Dès que la belle Aurore eut annoncé le jour, le fils d'Ulysse mit ses brodequins. [Fénelon, XXI, 457] Eudore attache à ses pieds des brodequins gaulois formés de la peau d'une chèvre sauvage. [Chateaubriand, Les martyrs, ou Le triomphe de la religion chrétienne]
  • 2Chaussure à l'usage des acteurs qui jouaient la comédie. Eschyle dans le choeur jeta les personnages, D'un masque plus honnête habilla leurs visages, Sur les ais d'un théâtre en public exhaussé Fit paraître l'acteur d'un brodequin chaussé. [Boileau, L'art poétique]

    Fig. La comédie. Mais quoi ! je chausse ici le cothurne tragique ; Reprenons au plus tôt le brodequin comique. [Boileau, Satires]

    Chausser le brodequin, composer une comédie, jouer la comédie.

  • 3Bottines à l'usage des femmes et des enfants. Gageons que son brodequin Nous cache un pied de bouquin [diable]. [Béranger, Gott.]
  • 4Rougeur des pieds après un bain de pieds. Prenez le bain de pieds assez chaud pour qu'il se produise un brodequin.
  • 5 Au pl. Brodequins, nom d'une espèce de torture, où l'on serrait les jambes du criminel entre des pièces de bois, avec des coins, sur lesquels on frappait pour augmenter le serrement.
  • 6 Terme de manége. Sorte de petits bas à étrier à l'usage des jeunes académistes, et qui faisaient que la botte, bien remplie, ne grimaçait pas.

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BRODEQUIN. - ÉTYM. Ajoutez : D'après M. Dozy, ce mot représente l'arabe cherqui, cuir d'un certain mouton nommé cherc. L'ancien portugais ayant dit moresquil et mosequin, M. Dozy y voit cherqui avec l'addition portugaise de mo, qui se trouve aussi en d'autres mots ; puis mo s'est changé, comme cela est facile, en bo.

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