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bruire

vi (bru-i-r'. Autrefois, dans bruire, brui était monosyllabe comme dans bruit ; aujourd'hui il est dissyllabe)

Verbe défectif, usité seulement à l'infinitif ; au présent singulier de l'indicatif : je bruis, tu bruis, il bruit ; à l'imparfait : je bruyais, et les autres personnes ; au futur et au conditionnel : je bruirai, je bruirais ; et aux temps composés : il a bruit.

  • 1Rendre un son confus. Le vent bruit dans la forêt. Les serpents à sonnettes bruyaient de toutes parts. [Chateaubriand, Atala, ou Les amours de deux sauvages dans le désert] Mais quoi ! n'entends-je pas, avec de sourds murmures, De ta base à ton front bruire les armures, Colonne.... ? [Hugo, Odes et ballades]
  • 2Faire bruire, faire retentir.

    Fig. Faire bruire ses fuseaux, faire grand bruit dans le monde. Vous voyez depuis un temps que le vin émétique fait bruire ses fuseaux. [Molière, Dom Juan, ou le Festin de Pierre]

REMARQUE

L'imparfait ancien et grammatical de bruire est je bruyais ; toutefois l'usage commence à en introduire un autre : Les insectes bruissaient sous l'herbe, BERNARDIN DE ST-PIERRE, dans GIRAULTDUVIVIER ; La ville.... Bruissait à ses pieds comme une ruche pleine, LAMARTINE. Ce serait absolument un barbarisme si cet imparfait ne s'appuyait sur son analogie avec bruissement. Pour que bruissement se soit établi, il faut supposer une conjugaison irrégulière et fautive, qui a pris ce verbe comme si, s'écrivant bruir, il se conjuguait sur finir, et d'après laquelle l'imparfait je bruissais s'est formé. C'est de la même façon qu'on a fait un participe bruissant, et un subjonctif que je bruisse. Ce sont des procédés que l'usage tente pour combler les lacunes du verbe bruire devenu à tort défectif.

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