brûlant, ante
adj. (bru-lan, lan-t')
- 1Qui est en flammes. Un foyer brûlant. Du bois brûlant.
Des peuples qui, dix ans, ont fui devant Hector, Qui cent fois, effrayés de l'absence d'Achille, Dans leurs vaisseaux brûlants ont cherché leur asile
. [Racine, Andromaque]Entrant à la lueur de nos palais brûlants
. [Racine, Andromaque] - 2Qui a une très grande chaleur. Des marrons sortis du feu et brûlants. L'air est brûlant. Des sables brûlants.
Né sous le ciel brûlant des plus noirs Africains
. [Racine, Bajazet]Fig. Question brûlante, question qui passionne, et de laquelle il est difficile de traiter. On dit dans le même sens un terrain brûlant.
Très chaud, en parlant du corps. La peau de ce malade est brûlante. Fièvre brûlante. La tête est brûlante.
J'ai pris, j'ai fait couler dans mes brûlantes veines Un poison que Médée apporta dans Athènes
. [Racine, Phèdre] - 3 Fig. Possédé d'une passion. Brûlant d'amour. Brûlant du désir de vous revoir. César brûlant de décider la querelle.
Il presse cet hymen qu'on prétend qu'il diffère, Et vous cherche brûlant d'amour et de colère
. [Racine, Iphigénie en Aulide] - 4Vif, animé, en parlant des choses. Un zèle brûlant. Une piété brûlante. Une éloquence brûlante.
Il a ce ton brûlant et plein de vérité, Qui par les imposteurs n'est jamais imité
. [Chénier M. J. Charles IX, II, 4] - 5 Terme de botanique. Se dit des plantes armées d'aiguillons dont la piqûre cause une douleur cuisante. L'ortie est une plante brûlante.
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6Qui brûle, qui consume par le feu.
Le 22 janvier on a brûlé mon livre à la Haye ; on doit aujourd'hui le brûler à Genève ; on le brûlera, j'espère, encore ailleurs ; voilà, par le froid qu'il fait, des gens bien brûlants. [Rousseau, Correspondance]
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