cadeau
nm (ka-dô)
- 1Traits de plume dont les maîtres d'écriture ornaient leurs exemples.
Grandes lettres placées en têtes des actes ou des chapitres dans les manuscrits en écriture cursive.
- 2Anciennement, fête que l'on donnait principalement à des femmes, partie de plaisir.
Elles y ont reçu des cadeaux merveilleux de musique et de danse
. [Molière, Les amants magnifiques]Nous mènerions promener ces dames hors des portes, et leur donnerions un cadeau
. [Molière, Les précieuses ridicules]Je l'ai fait consentir au cadeau que vous voulez lui donner
. [Molière, Le bourgeois gentilhomme]Des promenades du temps, Ou dîners qu'on donne aux champs, Il ne faut point qu'elle essaye : Selon les prudents cerveaux, Le mari dans ces cadeaux Est toujours celui qui paye
. [Molière, L'école des femmes]J'aime le jeu, les visites, les assemblées, les cadeaux et les promenades, en un mot toutes les choses de plaisir
. [Molière, Le mariage forcé]Dieu me garde de feu et d'eau, De mauvais vin dans un cadeau, D'avoir rencontres importunes, De liseur de vers sans répit, De maîtresse ayant trop d'esprit....
[La Fontaine, Lettres, XX] - 3Aujourd'hui, présent que l'on fait à quelqu'un. Les petits cadeaux entretiennent l'amitié. Il lui fit cadeau de livres. Un riche cadeau.
Quoi ! parce que des sots se piquent, quoique mal, Du pompeux appareil d'un cadeau nuptial, Il faut faire comme eux !
[Montfleury, Femme juge, III, 2]
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- REM. Au XVIIe siècle, cadeau était si loin d'avoir pris le sens de petit présent, que, dans une même phrase, Molière oppose l'un à l'autre : Les visites fréquentes ont commencé ; les déclarations sont venues ensuite, qui, après elles, ont traîné les sérénades et les cadeaux, que les présents ont suivis, Bourg. gent. III, 18.
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