carillon
- 1Sonnerie de cloches accordées à différents tons.
Les carillons ont, dit-on, été inventés en Flandres où ils sont fort communs
. [Noël Et Carpentier, Dict. des origines]Air qu'on exécute sur ces cloches ainsi accordées.
Comme on fait plutôt le carillon pour les cloches que les cloches pour le carillon, l'on n'y fait entrer qu'autant de sons divers qu'il y a de cloches
. [Rousseau, Dictionnaire de la musique]Spécialement, les airs joués dans des horloges publiques à l'aide d'un mécanisme qui produit toujours le même chant. Les carillons de la Samaritaine.
J'aurais mieux aimé qu'ils [les horlogers] nous eussent envoyé quelques carillons pour Sainte-Sophie
. [Voltaire, Correspondance]Horloge, montre, boîte à carillon ou, simplement, carillon, horloge, montre, boîte qui sonne ou joue différents airs. Il a un carillon de Genève qui joue dix-huit airs.
- 2Battement de cloches à coups précipités et cadencés. Sonner le carillon. Sonner à double carillon.
Les carillons des cloches semblaient augmenter l'allégresse publique
. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne]Du pieux carillon les légères volées Couraient en bondissant à travers les vallées
. [Lamartine, Jocelyn]Fig. et familièrement. À double, à triple carillon, très fort, excessivement. Il fut sifflé à double carillon.
Le jour que naquit Chatillon, On sonna double carillon Par tous les clochers de Cythère
. [Voiture, dans MÉNAGE qui a remarqué qu'on dit non pas sonner double carillon, mais sonner à double carillon]Terme de physique. Carillon électrique, petit carillon composé de trois timbres que l'électricité met en mouvement.
- 3 Fig. et familièrement, tapage, crierie. Ces enfants font un carillon insupportable. Sa femme lui fera un beau carillon.
- 4 Terme de métier. Barre de fer de 18 à 20 millimètres carrés.
- 5Anciennement, sorte d'ornement d'un bonnet de femme.
Habillée du bel air, avec de petits bonnets à double carillon
. [Sévigné, 282] - 6Carillon de Dunkerque, air vif, à 2/4, composé de deux reprises, chacune de huit mesures, ainsi nommé sans doute parce qu'il y avait à Dunkerque une horloge qui jouait cet air-là.
Danse très vive ou plutôt ronde qui se joue sur cet air et par laquelle on termine souvent les bals bourgeois. Elle commence par un grand rond ; après quoi, les danseurs en place frappent trois fois dans leurs mains, puis trois fois du pied à terre ; enfin chaque cavalier fait tourner la dame qu'il a à sa gauche, en ayant soin de la déposer à sa droite. On recommence ensuite le grand rond, puis les battements de mains et de pieds, et les tours de main qui à chaque fois donnent une nouvelle dame à chaque cavalier.
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