chambrer
vi (chan-bré)
- 1Être de la même chambrée ; habiter la même chambre.
Plus de subordination entre Gil Blas et son secrétaire ; plus de façons entre eux ; ils chambrèrent ensemble, et n'eurent qu'un lit et qu'une table
. [Lesage, Histoire de Gil Blas de Santillane] - 2 Terme de vénerie. En parlant du cerf, se reposer pendant le jour.
- 3 vt Terme de sellier. Faire de petits creux dans une selle et en tirer la bourre, quand le cheval est blessé.
- 4Mettre en une chambre, diviser par ordre une assemblée.
On vous a dit, on l'a dit au public, on en a fait une espèce de cri d'alarme contre ma motion, qu'elle tendait à chambrer les états généraux, à autoriser la distinction des ordres
. [Mirab. Collect. I, p. 249] - 5Chambrer quelqu'un, l'obséder, le circonvenir pour le retenir au jeu.
Familièrement, prendre quelqu'un à part pour le chapitrer ou le catéchiser.
- 6Se chambrer, vpron En termes d'artillerie, une pièce se chambre quand par le battement du boulet il s'y forme des creux qui bientôt la mettent hors de service.
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3Chambrer une arme à feu, y former une chambre.
On a pris le parti de chambrer ces fusils [chassepot] de façon qu'ils puissent utiliser la cartouche Mauser. [Journal officiel]
8À Neuchâtel (Suisse), chambrer le vin, le garder dans la chambre, pendant quelques heures, pour le mettre à une bonne température, avant de le servir à table.
9Se chambrer, se confiner dans une chambre.
Mlle de Varandeuil se chambra avec elle tous les jours, de midi à six heures, pendant quatre ans. [Mm. de Goncourt, Germinie Lacerteux, ch. II]
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