Voir les citations avec "conjuration"

conjuration

nf (kon-ju-ra-sion ; en poésie, de cinq syllabes)
  • 1Complot contre le prince ou l'État. Elle accusa Narbal d'être entré dans une conjuration contre Pygmalion. [Fénelon, Télémaque] Dites que tout cela ne se fit pas à l'instigation de la Renaudie en suite des résolutions de cette assemblée ; dites encore que la Renaudie, huguenot lui-même, ne fut pas établi par les huguenots et par leur chef pour être le conducteur de la conjuration d'Amboise, qui éclata quelques mois après. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]
  • 2 Par extension, ligue, cabale. Comment résister à une si forte et si générale conjuration ? On n'aurait encore obtenu qu'une partie de ce qu'on peut espérer d'une conjuration d'hommes éclairés en faveur du progrès des sciences. [Condorcet, sur l'Atlantide.]
  • 3En langage ecclésiastique, exorcisme ou cérémonie pour chasser l'esprit malin et d'autres choses nuisibles.
  • 4Paroles de sortilége. Le magicien commença ses conjurations. Platof [général des cosaques] a dit lui-même qu'à cette affaire un officier fut blessé près de lui, ce qui le surprit peu ; mais qu'il n'en fit pas moins fustiger devant tous ses cosaques le sorcier qui l'accompagnait, l'accusant hautement de paresse pour n'avoir pas détourné les balles par ses conjurations, comme il en était expressément chargé. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]
  • 5 Au pluriel, prières instantes, avec protestations, promesses. Ses sanglots et ses conjurations ne purent le fléchir.
  • 6À Rome, serment de mourir pour la patrie, que prêtait solennellement le peuple assemblé.

+

CONJURATION. - HIST. Ajoutez :

XIIIe s. Lorsque Cateline fist à Rome la grant conjuroison. [Latini, Li livres dou trésor]

  • rechercher