contester
vt (kon-tè-sté)
- 1Ne pas reconnaître le droit ou la prétention de quelqu'un à une chose. Il me conteste ma qualité. On lui conteste cette succession.
Elle est si étonnée de trouver quelqu'un qui ose lui contester quelque chose, que cela la réjouit
. [Sévigné, 442]Procès pour le legs au présidial de Poitiers.... Le coeur de la dame fut contesté avec plus de chaleur encore
. [La Fontaine, Lett. VI]Ne lui conteste point [à Fulvie] un coup digne de toi
. [Voltaire, Octave et le jeune Pompée, ou Le triumvirat]Terme de jurisprudence. Contester une créance, dans une faillite par exemple, en nier l'existence ou la validité.
- 2Nier un fait, un principe.
Cela est si généralement soutenu que Lessius le décide comme une chose qui n'est contestée d'aucun casuiste
. [Pascal, Les provinciales]Il est heureux à prouver ce que personne ne lui conteste
. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] - 3 vi Disputer, élever une contestation.
...allez, sans contester, Vous aurez tout loisir de vous faire écouter
. [Corneille, Pertharite, roi des Lombards]J'aime à vous obéir, seigneur, sans contester
. [Corneille, Othon]Tandis que leur amour en cet adieu conteste, Achillas à son bord joint son esquif funeste
. [Corneille, La mort de Pompée]La mouche et la fourmi contestaient de leur prix
. [La Fontaine, Fables]Après qu'on eut bien contesté, Répliqué, crié, tempêté
. [La Fontaine, Fables]Les parties contestèrent devant le roi, et s'engagèrent à justifier leurs prétentions par les termes de la loi de Moïse
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]Ta malice conteste contre les bontés de Dieu
. [Bossuet, Pén. 3]Nous contestons contre les décisions de l'Église
. [Massillon, Panég. Étien.] - 4Se contester, vpron Être contesté. C'est un fait qui ne saurait se contester. Un droit si bien établi ne se conteste pas.
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