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cotillon

nm (ko-ti-llon, ll mouillées, et non ko-tiyon)
  • 1Cotte ou jupe de dessous. Cotillon de serge. Cette fille Qui frétille N'a pourtant qu'un cotillon. [Béranger, Frétill.]

    Fig. et familièrement. Aimer le cotillon, être adonné aux grisettes, aimer les femmes.

    Général du cotillon, s'est dit, dans le XVIIIe siècle, par plaisanterie, des généraux faits par l'influence de la maîtresse du roi.

  • 2Jupon des paysannes. Et voilà pour t'avoir, Georgette, un cotillon. [Molière, L'école des femmes] Légère et court-vêtue, elle allait à grands pas, Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile, Cotillon simple et souliers plats. [La Fontaine, Fables] Certaine nièce assez proprette Et sa chambrière Pâquette Devaient avoir des cotillons. [La Fontaine, Fables]
  • 3Sorte de branle, où la danse est fréquemment interrompue par de petites actions partielles et ridicules, comme de ramasser un chapeau par terre avec les dents sans y mettre les mains, d'allumer un papier attaché au dos de quelqu'un qui remue sans cesse pour qu'on ne l'allume pas, etc. Le cotillon ne se danse qu'à la fin des bals. Danser un cotillon. Le cotillon se danse à autant de personnes que l'on veut.

    Air pour cette danse.

    Autrefois, danse à quatre ou huit personnes, chacun faisant son personnage à son tour ; et, aussi, nom de la contre-danse anglaise ou country-dance (voir CONTRE-DANSE 2). Je veux que nous dansions ensemble le rigaudon, la chasse, les cotillons, la jalousie et toutes les autres danses nouvelles. [Regnard, Le légataire universel]

  • 4Au jeu de la guinguette. Remuer le cotillon, mêler le talon, et y prendre une carte en échange de celle qu'on a écartée.

REMARQUE

Comme on écrit cotte, il faudrait, pour être conséquent, écrire cottillon.

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COTILLON.
1Ajoutez : Pourquoi, lui dis-je [à l'archevêque de Paris, Noailles], ne manquent elles de rien [les religieuses de Port-Royal] ? Parce que des personnes comme moi vendent leur cotillon plutôt que de les laisser manquer de quelque chose. Mlle de Joncoux, dans STE-BEUVE, Port-Royal, t. VI, p. 279, 3e éd.]
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