couvent
nm (kou-van)
- 1Maison religieuse d'hommes ou de femmes. Mettre une fille au couvent.
Les seigneurs et les évêques de France mirent, par le consentement du pape Zacharie en 752, Pepin maire du palais sur le trône, et Childéric le dernier de leurs rois dans un couvent
. [Mézerai, Hist. de France, t. I, dans RICHELET]Ah ! souffrez qu'un couvent, dans les austérités, Use les tristes jours que le ciel m'a comptés
. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur].... Après qu'une personne, Bon gré, mal gré, s'est mise en un couvent
. [La Fontaine, Mazet.]Les garçons dans les colléges et les filles dans les couvents
. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]On tolère quelques asiles pour de vieilles filles à Bahia et à Rio-Janeiro ; mais jamais il ne fut permis, dans le Brésil, de fonder aucun couvent pour des religieuses
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes] - 2Les religieux, les religieuses qui composent la communauté. Tout le couvent s'assembla.
- 3Pensionnat tenu par des religieuses pour des jeunes filles du monde.
REMARQUE
D'après Vaugelas, on écrivait convent, tout en prononçant couvent. On trouve en effet dans RÉGNIER, Sat. XIII : Jour et nuit elle va de convent en convent. La première édition du Dictionnaire de l'Académie écrit convent.
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COUVENT. - REM. Ajoutez : La Bruyère, qui aimait l'archaïsme, dit convent : Quelques femmes galantes donnent aux convents et à leurs amants
. [La Bruyère, des Femmes] (Voir CONVENT au Supplém.)
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