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culbute

nf (kul-bu-t')
  • 1Sorte de saut qui consiste à faire un tour sur soi-même, en se renversant en avant ou en arrière. Jusqu'à ce que la maudite bête, ne se ressentant plus de sa chute, se remit à faire ses ronds et ses culbutes ordinaires. [Lesage, Histoire de Gil Blas de Santillane] Ne savez-vous pas que, parmi les Velches, il y a des tigres acharnés à dévorer les hommes, comme il y a des singes occupés à faire la culbute ? [Voltaire, Correspondance] Nos marchands turcs faisaient des espèces de culbutes religieuses. [Chateaubriand, Itinéraires de Paris à Jérusalem]

    Faire la culbute, tomber en roulant ; et fig. tomber de la faveur dans la disgrâce, de la richesse dans la pauvreté. Je suis bien aise qu'il n'ait point fait la culbute. [Sévigné, 582] On dit que toutes les pièces nouvelles à Fontainebleau ont fait la culbute. [Voltaire, dans le Dict. de DOCHEZ.]

    À la culbute, en désordre, à la diable. Tout a été à la culbute à cause de ces huit jours que j'ai été sans lettres. [Sévigné, 420]

  • 2Anciennement, noeud de rubans de couleur que les jeunes demoiselles portaient presque sur le derrière de la coiffe.

    PROVERBE

    Au bout du fossé la culbute, voir BOUT.

REMARQUE

Régnier écrivait culebute : Et du haut jusqu'au bas je fis la culebute, Sat. XI. La Fontaine aussi : Non sans rire en secret, songeant à cette chute, De mon invention et de sa culebute, Florentin, I, 8.

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CULBUTE. 1°

Faire la culbute. Ajoutez : Je ne me soucierais pas d'être disgracié et de faire la culbute, pourvu que Port-Royal fût remis sur pied et fleurît de nouveau. Parole de Racine, dans STE-BEUVE, Port-Royal, t. VI, p. 260, 3e éd.]

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