dénaturé, ée
part. passé. (dé-na-tu-ré, rée)
- 1Dont on a changé la nature. De l'alcool dénaturé. Des biens dénaturés.
- 2Dépravé. Enfant dénaturé. âme dénaturée.
Et je pourrais aimer des fils dénaturés !
[Corneille, Rodogune, princesse des Parthes]Serai-je sacrilége ou bien dénaturé ?
[Racine, La Thébaïde, ou Les frères ennemis]N'êtes-vous pas le plus dénaturé et le plus ingrat des pécheurs ?
[Massillon, Car. comm. ind.]Elle vous avait appris à être dénaturé, vous le fûtes contre elle
. [Fénelon, Dialogues des morts]Ah ! coeur dénaturé qu'endurcit ma tendresse !
[Voltaire, La mort de César]Se dit aussi en parlant des choses. Une action dénaturée.
Immoler, égorger soi-même ses propres enfants et les jeter de sang-froid dans un brasier ardent ! des sentiments si dénaturés, si barbares, adoptés cependant par des nations entières et des nations très policées....
[Rollin, Histoire ancienne] - 3Substantivement, et par plaisanterie, celui qui a changé de nature.
Je blâme Adhémar d'avoir changé de nom, c'est le petit dénaturé
. [Sévigné, Lett. 13 avril 1672]Celui qui est devenu dépravé et sans entrailles. Il fait bien pis, le dénaturé qu'il est, LESAGE, Turc. IV, 12
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