dépérir
vi (dé-pé-rir)
- 1Périr peu à peu, s'affaiblir graduellement. Sa santé dépérit tous les jours.
La nôtre [armée] était fort dépérie depuis la dernière victoire
. [Voiture, Lettres]Elle va toujours en dépérissant
. [Bossuet, III, Paq. 3]Je sens de jour en jour dépérir mon génie
. [Boileau, Epîtres]On en voit quelquefois [des enfants] qui dépérissent d'une langueur secrète, parce que d'autres sont plus aimés et plus caressés qu'eux
. [Fénelon, Traité de l'éducation des filles]Il sèche et dépérit au milieu de son abondance
. [Massillon, Petit carême]Pendant que la métropole dépérissait, il n'était pas possible que les colonies prospérassent
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]Ses jours [de Démodocus] dépérissaient, il marchait à grands pas vers le tombeau
. [Chateaubriand, Les martyrs, ou Le triomphe de la religion chrétienne]L'État n'a point dépéri, Je reviens gras et fleuri
. [Béranger, Ventru.] - 2 Terme de jurisprudence. Les preuves dépérissent par la longueur du temps, c'est-à-dire se perdent à mesure que les témoins disparaissent.
Ces créances dépérissent, elles deviennent difficiles à recouvrer.
- 3Se détériorer, se délabrer, tomber en ruine. Ces meubles, ces monuments dépérissent.
REMARQUE
Dépérir se conjugue avec l'auxiliaire avoir, quand on veut marquer mieux la manière en tant qu'elle a été continue ou successive : il a dépéri rapidement ; avec l'auxiliaire être, quand on veut marquer l'état ou résultat final, complet : l'agriculture est dépérie.
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DÉPÉRIR. - HIST. Ajoutez : XVe s. Marchandises aventurées, afondrées ou deperies en la riviere
. [Mantellier, Glossaire, Paris, 1869, p. 25]
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