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dépecer

vt (dé-pe-sé. La syllabe pe se change en pè, quand la syllabe qui suit est muette : je dépèce, je dépècerai ; le c prend une cédille devant a ou o : nous dépeçons, je dépeçai)
  • 1Mettre en pièces, couper en morceaux. Dépecer un vieux bateau. Eux venus, le lion par ses ongles compta, Et dit : nous sommes quatre à partager la proie ; Puis en autant de parts le cerf il dépeça. [La Fontaine, Fables] Ces vils magistrats, dont Juvénal, non moins satirique mais plus plaisant et plus gai qu'à son ordinaire, rassemble les successeurs autour d'un énorme turbot, délibérant gravement sur les moyens de l'apprêter sans le dépecer. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque] Ses figures sont placées sur trois lignes parallèles, en sorte qu'on pourrait dépecer son tableau en trois mauvais tableaux. [Diderot, Salons de peinture]

    Par extension. Des peuples barbares ravagèrent ce pays, le dépecèrent. [Montesquieu, Lettres persanes]

    Fig. Les Grecs et les Chinois ont été des fripons et des ignorants qui ont dépecé chacun ce grand système. [Diderot, Musique des anc.]

  • 2 Terme de métier. Ouvrir les peaux à faire des gants en les étirant dans tous les sens.
  • 3Se dépecer, vpron Être dépecé. Ce poulet se dépèce facilement.

    Fig. M. du Maine se dépeça en excuses de la peine que l'on prenait [de le visiter]. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

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