dérobé, ée
part. passé. (dé-ro-bé, bée)
- 1Enlevé, soustrait. Une liasse de papiers importants dérobée sur le bureau même.
Mais quand tu récitais des faits moins glorieux, Sa foi partout offerte et reçue en tous lieux, Hélène à ses parents dans Sparte dérobée
. [Racine, Phèdre]Fig. Qui se cache, qui se dérobe.
J'examinais les contenances ; toutes marquaient une surprise honteuse, timide, dérobée
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Heures dérobées, heures qu'on soustrait au courant des occupations et que l'on consacre à quelque autre chose. Faire un travail à ses heures dérobées.
- 2À qui on a fait un vol. Cet homme dérobé par son domestique.
- 3 Terme d'agriculture. Culture dérobée, culture des racines semées après une récolte principale faite dans l'année.
- 4 Terme de vétérinaire Pied dérobé, pied du cheval duquel des portions de corne ont été enlevées, soit par éclat, soit par usure.
- 5Escalier dérobé, corridor dérobé, porte dérobée, escalier, corridor, porte qui sert de dégagement secret à un appartement.
Elle mène Candide, par un escalier dérobé, dans un cabinet doré
. [Voltaire, Candide, ou L'optimiste] - 6Fèves dérobées, fèves dont on a enlevé l'enveloppe.
- 7À la dérobée, loc. adv. En cachette, avec mystère.
Lycurgue voulait que les nouveaux mariés ne se vissent qu'à la dérobée
. [D'ablanc. Apophth. dans RICHELET]Il ne prenait le sommeil qu'à la dérobée, changeant même souvent de lit sans garder les bienséances de son rang
. [Rollin, Histoire ancienne]Ils ont toujours quelques caresses à se faire à la dérobée
. [Diderot, Salons de peinture]
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