dessécher
vt (dè-sé-ché. La syllabe sé prend l'accent grave, quand la syllabe qui suit est muette : je dessèche ; excepté (exception anomale) au futur et au conditionnel : je dessécherai ; je dessécherais)
- 1Mettre à sec. Dessécher un étang.
Il est sûr que ce pauvre prêtre qui dessèche les marais Pontins....
[D'alembert, Lettre au roi de Prusse, 1er mars 1782] - 2Rendre sec ce qui était humide. Dessécher une préparation anatomique.
C'est ainsi qu'il assembla dès lors et qu'il dessécha un grand nombre de plantes
. [Mairan, Éloges, Petit.] - 3 Par extension, amaigrir, réduire à un état de consomption.
Un moine que le repentir dessèche dans son cloître
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]Cent beautés que vos appas font dessécher de jalousie
. [Voltaire, Goût.]Le chagrin desséchait la fleur de son printemps
. [Voltaire, Guèbr. IV, 6] - 4 Fig. Dessécher le coeur, le rendre froid, insensible. Dessécher l'esprit, l'imagination, en tarir les sources.
- 5Se dessécher, vpron Devenir sec. Des troncs d'arbres qui se dessèchent.
Devenir maigre. Dans la vieillesse toutes les parties du corps se dessèchent.
Ses vives couleurs s'effacent, elle languit, elle se dessèche
. [Fénelon, Télémaque]Ma peau est devenue toute noire sur ma chair, et mes os se sont desséchés par l'ardeur qui me consume
. [Sacy, Bible, Job, XXX, 30]Fig. Devenir froid et dur. Son âme s'est desséchée.
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