destiner
- 1Fixer par l'enchaînement des choses.
Dieu ne destine jamais la fin sans préparer les moyens
. [Massillon, Car. Voc.]Les récompenses que Dieu a destinées à ceux qu'il aime
. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle]Par extension.
J'étais donc encore destiné à rendre ce devoir funèbre à très haute et très puissante princesse
. [Bossuet, Oraisons funèbres]C'eût été un trop grand soulagement pour un homme qui était destiné à être malheureux
. [Voiture, Lettres] - 2Fixer, déterminer l'emploi, l'objet d'une personne. Destiner son fils au barreau.
La jurisprudence à laquelle on le destinait (car quel est le père qui aimât assez peu ses enfants pour les destiner aux mathématiques ?)....
[Fontenelle, Eloge des académiciens]....Bien que leur naissance au trône les destine
. [Corneille, Nicomède]Fixer, déterminer l'emploi, l'objet d'une chose. Je destine cette somme à l'achat d'une terre.
Il se vit forcé de destiner sa place à un autre
. [Bossuet, Politique tirée des propres paroles de l'Écriture sainte]Hé bien ! filles d'enfer, vos mains sont-elles prêtes ?.... à qui destinez-vous l'appareil qui vous suit ?
[Racine, Andromaque]Quoi ! ce prince aimable.... qui vous aime, Verra finir ses jours qu'il vous a destinés ?
[Racine, Bajazet]Préparer, réserver. On lui destinait de grandes récompenses.
Je sais à son retour l'accueil qu'il me destine
. [Racine, Bajazet]Votre père à l'autel vous destine un époux
. [Racine, Iphigénie en Aulide]Destiner avec de et un infinitif, avoir la résolation de. J'ai destiné de faire cela.
- 3Se destiner, vpron Avoir pour vue, pour carrière. Il se destine à l'Église.
Se destiner à quelqu'un, avoir le dessein de s'unir à lui par mariage.
Ce prince.... à qui même en secret je m'étais destinée
. [Racine, Andromaque]
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