Voir les citations avec "diffamer"

diffamer

vt (di-ffa-mé)
  • 1Attaquer dans la réputation. On a essayé de le diffamer dans des libelles odieux. Pour mieux les diffamer et les rendre odieux. [Rotrou, Véritable Saint Genest]

    Faire perdre la réputation. Reste de ces esprits jadis si renommés, Que d'un coup de son art Molière a diffamés. [Boileau, Satires]

  • 2Déshonorer. Trouves-tu beau, dis-moi, de diffamer ma fille, Et faire un tel scandale à toute une famille ? [Molière, Le dépit amoureux] Au moins rien de honteux ne nous diffamera. [Tristan, La Mort de Chrispe ou Les Malheurs domestiques du Grand Constantin] Écouter ton amour, obéir à sa voix, C'était m'en rendre indigne et diffamer ton choix. [Corneille, Le Cid] Emprunter le secours d'aucun pouvoir humain, D'un reproche éternel diffamerait ma main. [Corneille, Médée] Ce long amas d'aïeux que vous diffamez tous Sont autant de témoins qui parlent contre vous. [Boileau, Satires] Dieux vains dont le culte diffame Leurs insensés adorateurs. [Gilbert, Ode au roi.]
  • 3Défigurer, salir, gâter. Vieux en ce sens. Je vous croyais la bête, Dont à me diffamer j'ai vu la gueule prête. [Molière, La princesse d'Élide] Le Parnasse surtout, fécond en imposteurs, Diffama le papier par ses propos menteurs. [Boileau, Epîtres]
  • 4Se diffamer, vpron Se faire tort dans l'opinion publique, se salir. J'aime sur le théâtre un agréable auteur Qui, sans se diffamer aux yeux du spectateur, Plaît par la raison seule.... [Boileau, L'art poétique]

REMARQUE

Diffamer et les mots qui en dérivent devraient se prononcer diffâmer, etc. comme fâme, infâme. En le prononçant di-ffa-mer, comme on fait, on semble le rapprocher de affamer. C'est une confusion fâcheuse introduite par la négligence de la prononciation.

+

DIFFAMER. - REM. Ajoutez : La remarque sur la prononciation de diffamer n'est pas juste (voir FAMÉ à l'étymologie). Pourtant il faut noter que l'a bref dans diffamer redevient long dans : tu diffames, c'est-à-dire quand l'f est suivie d'un e muet.

  • rechercher