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digue

nf (di-gh')
  • 1Levée en terre ou en maçonnerie pour contenir des eaux. Les digues de Hollande. Couper une digue. Votre miséricorde prend plaisir à surmonter ma misère ; elle s'élève comme un torrent au-dessus d'une digue. [Fénelon, t. XVIII, p. 164] On vous annonce qu'il faut, dans un moment, ou se résoudre à ouvrir les portes de votre ville, ou à crever vos digues. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]

    Il se dit aussi de portions de terrains qui jouent le rôle de digues. Où la mer rompant ses digues sépara la terre. [Fénelon, Télémaque]

  • 2 Fig. Obstacle. La licence a ravagé toutes ces digues. [Patru, Plaidoyer 9, dans LACURNE] Par sa mort, la digue qui les retenait fut rompue. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Les passions rompirent les digues de la justice. [Fléchier, Oraisons funèbres] Où sont ces grands guerriers dont les fatales ligues Devaient à ce torrent opposer tant de digues ? [Boileau, L'art poétique] Cet élément furieux [la mer] ne saurait rompre sa digue invincible sans causer des désordres dans l'univers. [Massillon, Panég. St. Thom.]
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