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diversion

nf (di-vèr-sion ; en vers, de quatre syllabes)
  • 1Opération par laquelle on détourne l'ennemi ou on le force à se détourner. La diversion qu'il voulait faire en Syrie. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Il ordonna aux cavaliers de se disposer pour faire diversion. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] Si Darius eût fait une puissante diversion dans la Macédoine, comme le lui conseillait Memnon, l'un de ses généraux.... [Rollin, Histoire ancienne] Le général Amherst, qui devait faire une diversion du côté des lacs, ne paraissait point. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]

    Par extension et familièrement, diversion se dit d'une maladie attaquant une autre partie que celle où elle était d'abord fixée. La diversion que la goutte fait aux entrailles de M. de Grignan. [Sévigné, 586]

  • 2 Fig. Action d'agir sur l'esprit ou le coeur comme fait une diversion militaire sur l'ennemi. Des diversions agréables. Des diversions honnêtes. Cette diversion rompit à propos l'entretien. Je ne trouve pas que nulle chose puisse faire diversion à l'application que j'ai pour vous. [Sévigné, 385] Peut-on voir un spectacle plus digne de faire de grandes diversions ? [Sévigné, 505] Cela me fait une diversion, sans m'éloigner de mon sujet. [Sévigné, 24] Je comprends que, n'ayant nulle diversion et n'étant entourée que de cette affaire, vous n'avez aucun repos ; vous ne dormez point, vous tomberez malade. [Sévigné, Lett. 13 nov. 1673] Elle ne cherchait qu'à faire diversion à sa douleur. [Bussy-rabutin, dans RICHELET]
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