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donc

conj. (don ou donk, suivant les cas : on prononce don, sans lier le c, quand il est placé dans le milieu de la phrase et qu'une voyelle ne le suit pas : Allons don nous promener ; jusqu'à quand prétendez-vous don me dicter des lois ? Au contraire, on prononce donk en faisant sentir le c, quand donc commence ou termine la phrase : Donk vous devez l'aider ; que pourrait-ce être donk ? Cependant on dit plutôt adieu don, que adieu donk. On prononce donk et on lie le c, quand donc, placé dans le milieu de la phrase, est suivi d'une voyelle : votre frère est don-k arrivé ? Même en ce dernier cas, Chifflet, Gramm. p. 208, remarque, pour son temps, qu'on prononçait don sans lier : qu'est-il don arrivé ?)
  • 1Sert à marquer la conclusion qu'on tire d'un raisonnement. Vous avez fait une faute, il faut donc la réparer. Il se plaint, on l'a donc maltraité. Je pense, donc Dieu existe, car ce qui pense en moi je ne le dois point à moi-même. [La Bruyère, XVI]
  • 2Exprime, en général, qu'une chose est ou doit être la conséquence d'une autre. Donc un nouveau labeur à tes armes s'apprête. [Malherbe, II, 12] Donc votre aîeul Pompée au ciel a résisté Quand il a combattu pour notre liberté. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] Donc jusqu'à l'oublier je pourrais me contraindre. [Corneille, ib. IV, 3]
  • 3Sert souvent de simple transition pour revenir au sujet après une digression.
  • 4Sert à marquer une sorte d'étonnement, la surprise que l'on éprouve d'une chose à laquelle on ne s'attendait point. Ô sort, voilà donc de tes coups ? Et je n'ai donc vaincu que pour dépendre d'elle ? [Racine, Andromaque] Je suis donc un témoin de leur peu de puissance ? [Racine, ib. II, 2] Mais pourquoi donc ces pleurs, ces regrets, cette fuite ? [Voltaire, Zaïre] Qu'est-ce donc que l'amour ? a-t-il donc tant d'empire ? [Voltaire, L'orphelin de la Chine]
  • 5Sert aussi à rendre plus pressante une demande, une injonction. Dites donc ce qu'il y a. Gare donc !
  • 6 Ironiquement, allons donc ! marque d'incrédulité, de défi. Lui, oser prendre la parole en cette occasion ; allons donc !

REMARQUE

1. Et donc qui se disait au commencement du XVIIe siècle, et que Vaugelas admet encore, n'est plus usité.

2. Donques est une forme ancienne, encore employée par Molière, et que la poésie pourrait se permettre. Donques, si le pouvoir de parler m'est ôté, Pour moi, j'aime autant perdre aussi l'humanité. [Molière, Le dépit amoureux] Donques votre lumière a donné de l'ombrage, Donc vous êtes couvert d'un éternel nuage. [Mairet, Sophonisbe]

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