débordement
nm (dé-bor-de-man)
- 1État d'un fleuve, d'une rivière qui franchit les bords de son lit.
Les ravages d'un fleuve en son débordement
. [Rotrou, Bélisaire]Strabon remarque que, sous Pétrone gouverneur d'Égypte, lorsque le débordement du Nil montait à douze coudées, la fertilité était fort grande
. [Rollin, Histoire ancienne]Par extension, évacuation prompte et copieuse de quelque matière excrémentielle.
M. Levasseur, qui mangeait beaucoup et avec une extrême voracité, était sujet à des débordements de bile et à de fortes diarrhées qui lui duraient quelques jours et lui servaient de remède
. [Rousseau, Les confessions] - 2 Fig. Irruption de multitudes. Le débordement des barbares dans l'empire romain.
L'Europe courait risque, si Charles Martel ne se fût opposé à ce débordement d'infidèles
. [Maucroix, Schisme, t. I, dans RICHELET] - 3Excès des passions, des crimes.
Les fleuves teints de sang.... Par le débordement de tant de parricides
. [Corneille, La mort de Pompée]En reprochant à ceux qui la composent [une cour] leurs moeurs corrompues et leurs débordements
. [Bourdaloue, Homél. sur l'aveugle-né, Dominic. t. IV, p. 508]Elle a souillé toute la terre par le débordement de sa passion
. [Sacy, Bible, Jérémie, III, 9]De ces écoles publiques de lubricité naissait, comme il arrive toujours, un débordement de vices
. [Massillon, Panég. St Louis.]Dissolution de moeurs. Vivre dans le débordement.
Pour ses débordements j'en ai chassé Julie
. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] - 4Effusion. Débordement de paroles.
Vient-on de placer quelqu'un dans un nouveau poste, c'est un débordement de louanges en sa faveur
. [La Bruyère, VIII]Quand tu auras essuyé ce débordement de ma philosophie
. [Montesquieu, Lettres persanes]Débordement d'écrits, de pamphlets, etc. se dit d'écrits, de pamphlets, etc. qui se multiplient et se répandent.
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