déconfit, ite
part. passé (dé-kon-fi, fi-t') de déconfire
- 1Qui a été défait en bataille. Les ennemis déconfits.
Par sa fatale main qui vengera nos pertes, L'Espagne pleurera ses campagnes désertes, Ses châteaux abattus et ses camps déconfits
. [Malherbe, II, 1]Et tant de rois païens sous la croix déconfits
. [Régnier, Épîtres]Qu'une jeune effrontée, une insolente esclave Dont le père a suivi ses peuples déconfits, Vienne en ce lieu donner des frères à mes fils
. [Rotrou, Hercules mourant]Substantivement.
Le matin nous autres déconfits [battus], nous sortîmes par cette porte [de Scigliane] à la pointe du jour
. [Courier, Lettres de France et d'Italie] - 2Qui a éprouvé quelque grande déconvenue. Le pauvre homme est resté tout déconfit.
Mon âme déconfite au pillage est donnée
. [Régn. Élég. I]Messieurs les Rouques sont déconfits pour le coup
. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] - 3En parlant des choses, détruit, mis hors d'usage.
C'était à un voyage de la cour : la voiture de Rose avait été je ne sais comment déconfite ; il avait pris un cheval
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Rare en cet emploi.
REMARQUE
La remarque faite à déconfire s'applique aussi au participe.
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4 Terme de droit. Qui est en déconfiture.
La taxe.... ne saurait être exigée de cette société après sa déconfiture.... cette dette n'est pas davantage exigible de la société déconfite et judiciairement mise en état de liquidation. [Gazette des tribunaux]
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