déifier
vt (dé-i-fi-é), je déifiais, nous déifiions, vous déifiiez ; que je déifie, que nous déifiions, que vous déifiiez
- 1Placer au nombre des dieux.
Qui l'a mis dans le ciel, qui l'a déifié ?
[Rotrou, Véritable Saint Genest]Les sectateurs enfin de ce crucifié Vous diront si sans cause ils l'ont déifié
. [Rotrou, ib.]Les peuples de l'antiquité déifiaient leurs défenseurs
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]Donner un caractère sacré.
Il voulut que tout ce qui servait à la guerre, les épées, les haches, les piques, fût déifié
. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]Fig.
Vous rampiez tous, ô rois qu'on déifie !
[Béranger, Chansons].... aux bords de ton lac enchanté, Loin des sots préjugés que l'erreur déifie
. [Lamartine, Méditations poétiques] - 2Rendre aussi heureux qu'un dieu.
Jamais oeillade de la dame, Propos flatteur et gracieux, Mot d'amitié, ni doux sourire, Déifiant le pauvre sire, N'avaient fait soupçonner qu'il fût vraiment chéri
. [La Fontaine, Fables] - 3Se déifier, vpron Se faire dieu.
À force de forfaits tu t'es déifié
. [Voltaire, Le fanatisme, ou Mahomet le Prophète]
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4Se déifier, prendre un caractère digne de Dieu.
En sorte que nos désirs purifient nos coeurs, et que nos coeurs se déifient par la familiarité que nous contractons avec Dieu dans cette aimable privauté. [Bossuet, Union de J. C. avec son épouse.]
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