dépiter
vt (dé-pi-té)	 
- 1Causer du dépit à quelqu'un. Rien ne nous dépite davantage que de voir.... [Pascal, Imag. 1]
- 2Se dépiter, vpron Concevoir du dépit. Contre sa fureur ma raison se dépite . [Régnier, Satires]Un croquis informe sort de dessous sa main [de l'élève] ; il se dépite . [Chateaubriand, Dessin, 273]Familièrement. Se dépiter contre son ventre, se priver de manger par dépit ou humeur ; et fig. refuser par dépit ce qu'on désire au fond. 
REMARQUE
Dans le commencement du XVIIe siècle on donnait à dépiter le sens de braver, outrager, accuser. Où la troupe maudite Son seigneur attaché par outrage dépite
. [Malherbe, I, 4] Ah ! j'en rougis de honte et dépite mon âge....
 [Régnier, Élégies] Je semble dépiter.... l'infortune
. [Régnier, Satires]
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DÉPITER. - REM. Ajoutez :2. Au sens de défier, indiqué dans la remarque 1, dépiter prenait de avec l'infinitif. Cloriste dépite De les ravoir jamais
. [Corneille, Lexique, éd. Marty-Laveaux.]
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