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déprendre

vt (dé-pran-dr'), je déprends, tu déprends, il déprend, nous déprenons, vous déprenez, ils déprennent ; je déprenais ; je dépris ; je déprendrai ; je déprendrais ; déprends, qu'il déprenne ; déprenons, qu'ils déprennent ; que je déprenne, que nous déprenions ; que je déprisse ; déprenant ; dépris
  • 1Séparer deux choses prises ensemble. On déprit de part et d'autre les crampons de fer. [Scarron, Le Roman comique]
  • 2 Fig. Détacher, faire qu'on ne soit pas attaché. Ils y tiennent et s'y attachent si fort qu'il n'y a point de moyen de les en déprendre. [Guez de Balzac, Ariste, ou De la cour] Jésus-Christ nous a dépris du commerce des choses de la terre. Traduction des lettres de St Augustin, dans RICHELET] Les années, bien loin de déprendre leur coeur de ce qu'ils ont aimé jusqu'à ne pouvoir se résoudre d'y renoncer pour Dieu, ne servent au contraire qu'à les y attacher davantage. [Bourdaloue, Purific. de la Vierge, Myst. t. II, p. 283]
  • 3Se déprendre, vpron Se débarrasser, rompre ses liens. Cet oiseau s'était pris à la glu et ne pouvait s'en déprendre. La double serre [l'ancre] ne s'est pas plutôt déprise de la chevelure de l'abîme, qu'un mouvement se fait sentir dans le corps entier du vaisseau. [Chateaubriand, Les Natchez]

    Fig. Les mélancoliques ne se déprennent pas aisément de leurs passions. [Guez de Balzac, Correspondance] Des biens dont nos coeurs ne se peuvent déprendre. [Bossuet, Fr. d'Ass. 2] Elle ne se peut déprendre de ces pensées sensuelles. [Bossuet, Purif. 1] Fortifiez-moi par la douleur pour achever de me déprendre de tout. [Fénelon, t. XVIII, p. 165] Plus vous paraissez né d'un caractère facile, léger, inconstant, plus il vous sera aisé de vous déprendre de vos attachements criminels et de revenir à votre Dieu. [Massillon, Car. Pécher.] Si vous ne pouvez vous déprendre de rien, vous retrancher sur rien.... [Massillon, ib.] Des liens indissolubles dont on ne peut plus se déprendre. [Massillon, Prof. rel. Serm. 2] Un secours qui lui aidât [à l'âme] à se déprendre des filets où le monde et le démon l'avaient enlacée. [Massillon, Confér. Excell. du sacerd.] Nous ne pouvons nous déprendre de nous-mêmes ; nous n'osons rompre des liens qui nous accablent. [Massillon, Panég. St Benoît.] Ma mère dont, malgré la mort, son coeur n'avait pu se déprendre. [Rousseau, Les confessions]

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