désertion
nf (dé-zèr-sion ; en vers, de quatre syllabes)
- 1Action de délaisser, d'abandonner.
Vous m'aviez promis de me soutenir, et vous m'avez abandonné ; quelle désertion ! Je vais tourner mes recherches vers un pays étranger, vers une autre littérature ; cependant ce n'est pas une désertion timide de mon sujet qui me conduit en Angleterre
. [Villemain, Littér. franç. Tabl. du XVIIIe siècle, 2e partie, 2e leçon.] - 2Particulièrement, en termes de droit militaire, action de déserter, de quitter son corps sans permission. Désertion à l'intérieur. Désertion à l'ennemi.
- 3Changement de parti. Après les révolutions, les désertions sont fréquentes.
- 4Ancien terme de palais. L'inconstance ou la négligence, qui empêche de relever un appel, au terme prescrit.
Désertion d'un héritage, conduite d'un propriétaire négligent qui laisse un héritage en friche.
- 5Dépopulation. Vieilli en ce sens.
Nous supposons que la lieue carrée contient plus de 550 personnes, mais nous ne croyons pas qu'il faille étendre le nombre au delà quant à présent, à cause des mortalités et des grandes désertions arrivées dans le royaume
. [Vauban, Dîme, p. 90]
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DÉSERTION. - HIST. Ajoutez : XVe s. Veans la desercion du pont de ladite ville
. [Mantellier, Glossaire, Paris, 1869, p. 25]
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