embourber
vt (an-bour-bé)
- 1Engager dans un bourbier.
Je fus mené par un postillon sourd et muet qui m'embourba de nuit auprès du Quesnoy
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Fig. Embourber quelqu'un dans une mauvaise affaire, l'y engager.
- 2S'embourber, vpron S'enfoncer dans un bourbier. Ce charretier s'est embourbé.
À peine du limon où le vice m'engage, J'arrache un pied timide et sors en m'agitant, Que l'autre m'y reporte et s'embourbe à l'instant
. [Boileau, Epîtres]Je ne veux pas salir mes pieds dans les chemins Où s'embourbe en marchant le troupeau des humains
. [Lamartine, Jocelyn]Fig. Se perdre en des explications, en des contradictions.
Il n'y a que quinze jours que je suis valet.... je m'embourbe de plus en plus
. [Picard, Les provinciaux à Paris]
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EMBOURBER. - HIST. Ajoutez : XIIIe s. Clers qui en tel borbier s'enborbe, Ou puis d'enfer en l'orde borbe Plungiez et emborbez sera
. Chronique des ducs de Normandie, Appendice III, t. III, p. 530]
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