empaumer
vt (an-pô-mé)
- 1Recevoir une balle, un éteuf dans la paume de la main ou en pleine raquette, et les relancer avec vigueur. Empaumer la balle.
Fig. Empaumer la balle, saisir à propos le moment, l'occasion.
- 2 Terme de chasse.
Une part de mes chiens se sépare de l'autre, Et je les vois, marquis, comme tu peux penser, Chasser tous avec crainte, et Finaut balancer : Il se rabat soudain, dont j'eus l'âme ravie ; Il empaume la voie
. [Molière, Les fâcheux] On dit que les chiens empaument la voie, quand, rencontrant la piste, ils la suivent avec ardeur. - 3 Fig. Empaumer une affaire, la bien saisir, la bien conduire.
Empaumer quelqu'un, se rendre maître de son esprit.
Je vois qu'il a, le traître, empaumé son esprit
. [Molière, L'école des femmes]L'autre [fils de Turenne] d'un esprit faible, qu'on envoya à Rome, que les jésuites empaumèrent et que le pape fit prêtre
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]La reine [d'Espagne] se trouvait sans secours et sans ressource en elle-même, et le temps trop court pour qu'un autre eût le loisir de l'empaumer assez pour la rendre embarrassante pendant le reste de la vie du roi
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
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