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empoigner

vt (an-po-gné ; quelques-uns disent an-poi-gné ; mais cette prononciation est beaucoup moins usitée. Lamonnoye, Glossaire, au mot pognie, dit que empogner est une ancienne prononciation à laquelle il faut préférer empoigner)
  • 1Prendre et serrer avec le poing. Il l'empoigna par le bras. Qui pour une rondache empoigne un escabeau. [Régnier, Satires] Je me tins collé au bouc en empoignant avec les deux mains son épaisse toison. [Fénelon, t. XXI, p. 404] Il empoigne un oiseau comme il empoignerait une pierre. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]

    Saisir quelqu'un pour le mettre en arrestation ou l'expulser. Empoignez-moi cet homme-là. [Un gendarme] ne gagne point de batailles, il empoigne les gens. [Courier, Lettres de France et d'Italie]

    Fig. Dans un langage familier et d'artistes, intéresser vivement ou causer une forte émotion. Voilà un drame qui empoigne. C'est comme cela qu'on empoigne son lecteur.

  • 2S'empoigner, vpron Se saisir avec les poings ; et populairement, se colleter ; et fig. entamer une vive discussion.

    Être saisi avec les poings. Cela s'empoigne facilement.

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4Empoigner quelqu'un, s'emparer de lui, ne pas le quitter. À peine un grand est-il débarqué, qu'il [Théophile] l'empoigne et s'en saisit. [La Bruyère, IX.]

REMARQUE

St-Simon a dit empoigner en parlant d'arguments, de raisons : Besons voulait répondre ; mais, ne pouvant trouver sous la main rien, pour ainsi dire, susceptible d'être empoigné... [St-simon, t. V, p. 101, éd. Chéruel, année 1710]

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