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empoisonneur, euse

nm et nf (an-poi-zo-neur, neûz')
  • 1Celui, celle qui empoisonne. L'empoisonneur d'Annibal, de mon maître. [Corneille, Nicomède] Sur les pas des tyrans veux-tu que je m'engage, Et que Rome, effaçant tant de titres d'honneur, Me laisse pour tous noms celui d'empoisonneur ? [Racine, Britannicus] Je veux qu'à chaque instant cette cendre en tous lieux De ses empoisonneurs fatigue au moins les yeux. [Ducis, Hamlet]
  • 2 Par plaisanterie, mauvais cuisinier. C'est Mignot, c'est tout dire, et dans le monde entier Jamais empoisonneur ne sut mieux son métier. [Boileau, Satires] Il était Suisse de nation, empoisonneur de profession, et voleur par habitude. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]
  • 3 Fig. Celui qui débite, propage des doctrines pernicieuses. De tels poëtes sont des empoisonneurs publics, auxquels il faut interdire tout commerce. [Rollin, Histoire ancienne]
  • 4 Adj. Et moi, reprit Hercule à la peau de lion, [je serai] Son maître à surmonter les vices, à dompter les transports, monstres empoisonneurs. [La Fontaine, Fables] Ulysse y court et dit : L'empoisonneuse coupe A son remède encore et je viens vous l'offrir [à ses compagnons]. [La Fontaine, ib. XII, 1] Loin du trône nourri, de ce fatal honneur Hélas ! vous ignorez le charme empoisonneur. [Racine, Athalie]

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EMPOISONNEUR. - HIST. XVIe s. Ajoutez : Aux craintifs et incredules, et mauldis et homicides et fornicateurs et empoisonneurs et idolatres.... leur part sera en l'esteng ardent de feu et de souffre. Apoc. XXI, 8, Nouv. Testam. éd. Lefebvre d'Etaples, Paris, 1525]

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