enfourner
vt (an-four-né)
- 1Mettre dans un four. Enfourner du pain, de la pâtisserie.
Mettre dans un creuset les matières du verre.
Absolument.
Pour bien faire du pain, il faut bien enfourner
. [Régnier, Satires]Des gens enfournent, D'autres défournent, Aux broches tournent Veau, boeuf et mouton
. [Béranger, Cocagne.] - 2 Fig. et familièrement. Bien enfourner, mal enfourner, commencer une chose d'une manière heureuse ou maladroite.
Avec un tel général [que Lafeuillade] qui avait mal enfourné, qui manquait de ce que Vauban avait cru nécessaire, ce n'était pas de quoi prendre Turin
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] - 3S'enfourner, vpron S'engager dans un lieu d'où l'on ne peut que difficilement sortir, et, par extension, s'engager dans quelque affaire difficile.
S'étant enfourné dans un chemin creux
. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]Ce linge, qui n'imite pas le linge, sous lequel le vent s'enfournerait inutilement pour le séparer du corps
. [Diderot, Salons de peinture]Réduit à son grec, au turc, à la langue franque pour toute ressource.... dans le pays où il s'était enfourné
. [Rousseau, Les confessions] - 4À l'enfourner, au début, en commençant une affaire.
PROVERBE
À mal enfourner on fait les pains cornus, c'est-à-dire, si l'on ne commence pas bien une affaire et qu'on ne la prenne pas d'abord du bon biais, on la manque.
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