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enlaidir

(an-lè-dir)
  • 1 vt Rendre laid, laide. Cette cicatrice l'enlaidira beaucoup. Ma mère en est la cause ; et ce qu'elle me dit Me brouille tout le teint, me sèche et m'enlaidit. [Regnard, Le distrait] Il n'y a rien qui enlaidisse certains courtisans comme la présence du prince : à peine les puis-je reconnaître à leurs visages ; leurs traits sont altérés et leur contenance est avilie. [La Bruyère, VIII] Tous les vices de notre âge corrompaient notre innocence et enlaidissaient nos jeux. [Rousseau, Les confessions]

    Absolument. La colère enlaidit.

    Fig. Peut-être a-t-elle [mon âme] encore des taches et des rides qui l'enlaidissent à vos yeux. [Massillon, Car. Sur la communion.] Elle [la comédie] fuit la gaîté qui doit suivre ses pas, Et d'un masque tragique enlaidit ses appas. [Gilbert, Le XVIIIe siècle]

  • 2 vi Devenir laid. Ma tante, qui faisait entrer dans son système d'éducation tout ce qui lui donnait le droit de me dire des choses désagréables, ne cessait de me répéter que j'étais enlaidie. [Genlis, Mme de Maintenon, t. I, f. 102, dans POUGENS]

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir quand on veut marquer l'action : cet enfant a enlaidi en grandissant ; avec l'auxiliaire être quand on veut marquer l'état : elle est fort enlaidie depuis sa dernière maladie.

  • 3S'enlaidir, vpron Se rendre laid. Cette femme s'enlaidit en se fardant.
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