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esquiver

vt (è-ski-vé)
  • 1Éviter adroitement quelque chose ou quelqu'un. C'est un importun que j'esquive autant que je puis. L'autre esquive le coup, et l'assiette volant S'en va frapper le mur et revient en roulant. [Boileau, Satires] Allons, je ne pourrai pas esquiver l'interrogatoire. [Picard, L'alcade de Molorido] Faut-il esquiver la réflexion comme une ennemie, au lieu d'y livrer toute son âme ? [Staël, Corinne, ou l'Italie]

    Par extension. Esquiver une difficulté, s'y soustraire, sans la résoudre.

    Absolument. J'esquive doucement, et m'en vais à grands pas. [Régnier, Satires] Les petits, en toute affaire, Esquivent fort aisément ; Les grands ne le peuvent faire. [La Fontaine, Fables] Le lion sort et vient d'un pas agile, Le fanfaron aussitôt d'esquiver. [La Fontaine, ib. VI, 2] Je saute vingt ruisseaux, j'esquive, je me pousse. [Boileau, Satires]

  • 2S'esquiver, vpron Se retirer d'un lieu, d'un cercle, en évitant d'être remarqué. Je me suis doucement esquivé sans rien dire. [Molière, Les fâcheux]

    S'éviter l'un l'autre.

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- REM. Esquiver a été employé neutralement avec à. Nous espérons de notre bonheur ou de notre adresse d'esquiver à sa malice. [Diderot, Lettres à Sophie Voland] Cela n'est plus usité.

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