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faon

nm (fan)
  • 1Le petit de la biche, ou de la chevrette, ou de la daine. Le premier [un chasseur] de son arc avait mis bas un daim ; Un faon de biche passe et le voilà soudain Compagnon du défunt. LA FONT. Fab. VIII, 27. Rencontrais-je un pas difficile, je vous le voyais franchir avec la légèreté d'un faon. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse]

    Employé absolument, il se dit toujours du faon de la biche. Le faon ne porte ce nom que jusqu'à six mois environ, alors les bosses commencent à paraître, et il prend le nom de hère jusqu'à ce que ces bosses allongées en dagues lui fassent prendre le nom de daguet. [Buffon, Cerf.]

  • 2 Par extension, petit de toute autre bête fauve. Le faon du renne. E, pour étendre sa couronne, Croître comme un faon de lionne. [Malherbe, III, 3] Mère lionne avait perdu son faon ; Un chasseur l'avait pris. [La Fontaine, Fables]

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- REM. D'après Nicot, faon ne doit se dire que des petits des bêtes sauvages qui rongent : " Faon signifie, quant aux bestes de ronge sauvages, comme bisches et daims, le petit dont les femelles delivrent.... mais on ne peut dire faon d'une beste mordant, comme laye, ourse, lyonne, elephante, ains ont autres noms particuliers. " Le mot faon est, d'origine, un terme générique qui s'appliquait aux petits de tous les animaux, et Robert Estienne a encore dit dans son Dictionnaire : " le petit faon des elephans, vitulus elephantorum, (1539). " Mais il est certain que peu à peu l'usage a resserré l'emploi de ce mot ; aujourd'hui il ne s'applique plus qu'aux petits des animaux sauvages, et encore ceux qui ne sont pas très petits ; car on ne dirait plus, comme Eustache Deschamps, un faon de lièvre. Ce sont des bizarreries de l'usage, et l'ancienne langue était plus conséquente.

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