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faquin

nm (fa-kin)
  • 1Portefaix (sens propre, qui n'est plus du tout usité). Un tas de faquins qui attendent sur le port ceux qui viennent par eau. [Scarron, Le Roman comique]
  • 2Mannequin de bois ou de paille, propre à l'exercice de la lance ; ainsi nommé parce qu'on se servait autrefois de quelque gros faquin armé de toutes pièces contre lequel on courait. Monseigneur, au sortir du sermon, alla courre la bague et les têtes, et fit courre aussi le faquin. [Dangeau, I, 137, 18 mars 1685]
  • 3 Fig. Un homme de néant, mélange de ridicule et de bassesse. Je m'assure qu'à Rome les honnêtes gens louaient Annibal, et qu'il n'y avait que les faquins qui lui dissent des injures. [Guez de Balzac, Correspondance] Quel avantage a-t-on qu'un homme vous caresse, Vous jure amitié, foi, zèle, estime, tendresse, Et vous fasse de vous un éloge éclatant, Lorsqu'au premier faquin il court en faire autant ? [Molière, Le misanthrope] Vous n'êtes pour tout potage qu'un faquin de cuisinier. [Molière, L'avare] Ils [les huissiers de la cour] traitent les savants de faquins à nasardes. [Molière, Les fâcheux] Alors le noble altier, pressé de l'indigence, Humblement du faquin rechercha l'alliance. [Boileau, Satires] Et j'aime mieux endurer une injure Que d'illustrer un faquin ignoré. [Rousseau J.-b. Odes et poésies diverses] Les faquins qui poursuivent la mémoire de Bayle méritent le mépris et le silence. [Voltaire, Correspondance] Je crains qu'il ne faille dire bientôt de ce titre-là ce que Jacques Rostbif dit du nom de monsieur : il y a trop de faquins qui le portent. [D'alembert, Lett. à Voltaire, 9 avril 1761]
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