Et semblable à l'abeille en nos jardins éclose, De différentes fleurs j'assemble et je compose Le miel que je produis |
Ode au C. de Luc. |
abeille |
Lorsque je vois ce moderne Sisyphe Nous aboyer, je trouve qu'il fait bien |
liv. I, ép. IX |
aboyer |
Cette épreuve faite a donné à mes sentiments la forme invariable qu'ils ont toujours observée, abstractivement de toute réflexion |
Lett. à Boutet, 31 mai 1731 |
abstractivement |
Accostez-vous de fidèles critiques ; Fouillez, puisez dans les sources antiques ; Lisez les Grecs, savourez les latins ; Je ne dis tous, car Rome a ses Cotins |
Ép. III, 1, à Marot. |
accoster |
Je me trouve depuis trois ans, moi et mes confrères les actionistes [il avait des actions d'une compagnie qui finit par faire banqueroute] dans le cas de la définition que le merveilleux écuyer de don Quichotte faisait d'un chevalier errant, toujours prêt à être empereur, ou roué de coups de bâton |
Lett. à Boutet, 26 déc. 1730 |
actioniste |
Fièvre adurente et soif plus que cynique |
Épigr. I, 5 |
adurent, ente |
Et n'estimant dignes d'être applaudis Que les héros par l'amour affadis |
Ép. II, 2 |
affadi, ie |
Un jour un villageois sur son âne affourché Trouva par un ruisseau son passage bouché |
Fable. |
affourché, ée |
Qu'ainsi ne soit, un fat apprivoisé Parle de tout, sûr de la réussite |
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ainsi |
Hélas ! ma prière inutile Se perdra-t-elle dans les airs ? |
Cantate, 5 |
air [1] |
Et l'inflexible Hécate et l'horrible Alecton |
Circé. |
alecton |
Sur un autel sanglant l'affreux bûcher s'allume |
Cantate, Circé. |
allumer |
Pour les âmes généreuses, Du vrai bonheur amoureuses, La mort même a ses douceurs |
Odes, IV, 9 |
amoureux, euse |
Je suis peut-être en partie cause que l'auteur [d'une tragédie d'Édouard] donne aujourd'hui dans un genre si opposé au génie qui l'a si heureusement distingué ; je lui ai si fort prêché la nécessité de sortir de son anacréontisme,... |
Lett. à Racine, 1er mars 1740 |
anacréontisme |
Il est, dit-il, d'un maître tel que moi, De s'éloigner des routes anciennes |
Ép. II, 2 |
ancien, ienne |
L'angariant, le vexant, l'excédant En cent façons.... |
Épith. |
angarier |
Ces ressources inespérées que la Providence m'a ménagées jusqu'ici dans les temps les plus angoisseux de ma vie |
Lett. à Boutet, 29 juill. 1737 |
angoisseux, euse |
Nous instruisant par gracieux préceptes Et par sermons de joie antidotés |
Épît. III, 1, à Marot. |
antidoté, ée |
Un corps sain, un esprit joyeux Et quelque prose mélangée De vers badins ou sérieux Me feront trouver l'apogée De la félicité des Dieux |
Rép. à Chaulieu. |
apogée |
Un magister s'empressant d'étouffer Quelque rumeur parmi la populace, D'un coup dans l'oeil se fit apostropher |
Épigr. |
apostropher |
Grands prometteurs de soins et de services, Ardélions sous le masque d'amis, Sachez de moi que les meilleurs offices Sont toujours ceux qu'on a le moins promis |
Lett. à Racine, 12 juill. 1739 |
ardélion |
Aux douceurs du mystère le calme est attaché |
Calisto. |
attaché, ée |
Un pauvre bûcheron de peine atténué, Chargé d'ans et d'ennuis, de force dénué |
Fable. |
atténué, ée |
Tel que le vieux pasteur des troupeaux de Neptune, Protée à qui le ciel père de la fortune Ne cache aucuns secrets |
Od. I, liv. III |
aucun, une |
Car aussi bien quel est le grand salaire D'un écrivain au-dessus du vulgaire ? |
Épît. I, liv. I, Aux muses. |
aussi |
Une santé, dès lors florissante, éternelle, Vous ferait recueillir d'une automne nouvelle Les nombreuses moissons |
Odes, III, 5 |
automne |
Sur un rocher désert, l'effroi de la nature, Dont l'aride sommet semble toucher les cieux, Circé, pâle, interdite et la mort dans les yeux, Pleurait sa funeste aventure |
Circé. |
aventure |
Il n'est rien que le temps n'absorbe et ne dévore, Et les faits qu'on ignore Sont bien peu différents des faits non avenus |
Odes, IV, 2 |
avenu, ue |
Ô le plaisant avertin D'un fou du pays latin |
Odes, II, 2 |
avertin |
S'il est ainsi, je vous baise les mains, Muses ; gardez vos faveurs pour quelqu'autre |
Liv. I, Epître I |
baiser [1] |
Ses mains basanées, Aux palmes de Mars destinées |
Odes, II, 15 |
basané, ée |
Ami, dit le billette, à tout pécheur Dieu fait rémission |
Épigr. IV, 7 |
billette [3] |
La céleste troupe, Dans ce jus vanté, Boit à pleine coupe L'immortalité |
Bacchus, cantate. |
boire [1] |
Dont le mari lui dit : ha ! boucanière ! |
Épigr. IV, 8 |
boucanière |
Que l'airain écume et bouillonne, Que mille dards en soient formés, Que sous nos marteaux enflammés à grand bruit l'enclume résonne |
Cantate 6 |
bouillonner |
Sur un autel sanglant l'affreux bûcher s'allume, La foudre dévorante aussitôt le consume |
Cantate, Circé. |
bûcher [1] |
L'autre jour la cour du Parnasse Fit assembler tous ses bureaux |
Sonnet à la Fare. |
bureau [2] |
Je ne vois que buveurs étendus sur l'arène, Qui nagent dans des flots de vin |
Cantate de Bacchus. |
buveur, euse |
Achève donc ton ouvrage, Viens, ô favorable mort, De ce caduc assemblage Rompre le fragile accord |
Odes, IV, 9 |
caduc, caduque |
....Chez l'espèce femelle, Il brille encor, malgré son poil grison ; Et n'est caillette en honnête maison Qui ne se pâme à sa douce faconde ; En vérité caillettes ont raison ; C'est le pédant le plus joli du monde |
Livr. II, ép. 6 |
caillette [2] |