bouillonner
vi (bou-llo-né, ll mouillées, et non bou-yo-né)
- 1Former des bouillons, en parlant d'un liquide. Cette source bouillonne.
Et le sang qui bouillonne Forme un si gros torrent que lui-même il s'étonne
. [Corneille, Attila]Que l'airain écume et bouillonne, Que mille dards en soient formés, Que sous nos marteaux enflammés à grand bruit l'enclume résonne
. [Rousseau J.-b. Cantate 6] - 2 Fig. Bouillonner d'ardeur, de colère.
Tel Sophocle à cent ans charmait encore Athènes ; Tel bouillonnait encor son vieux sang dans ses veines, Disaient-ils à l'envi, lorsqu'Oedipe aux abois De ses juges pour lui gagna toutes les voix
. [Corneille, La mort de Pompée]Un sang nouveau bouillonne dans mes veines
. [Delavigne, Le paria]Vois déjà briller dans mes regards Tout le feu dont mon sang bouillonne
. [Béranger, Bacchante.]Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir.
- 3 vt Faire des bouillons à une étoffe. Bouillonner une robe, une collerette.
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