Hélas ! j'aimais en vous un or faux et perfide, Par le creuset du temps en vapeur converti |
Odes, III, 9 |
creuset |
Un gros garçon qui crève de santé, Mais qui de sens a bien moins qu'une buse |
Épigr. III, 13 |
crever |
Afin qu'un jour l'épée ou bien la crosse Trouvent un sot dans un Caton précoce |
Épît. II, 6 |
crosse |
Les remparts abattus, les palais mis en cendre Sont de ta cruauté les plus doux monuments |
Odes, IV, 8 |
cruauté |
Non d'un vrai sec et crûment historique, Mais de ce vrai moral et théorique, Qui, nous montrant les hommes tels qu'ils sont, De notre coeur nous découvre le fond |
Ép. II, 4 |
crûment |
Un aiguillon qui, prompt à la venger, Cuit plus d'un jour à qui l'ose outrager |
Ép. I, 1 |
cuire |
Fièvre adurante et soif plus que cynique |
I, Épigr. 5 |
cynique |
Quel chien de train ! quelle chienne de vie ! |
IV, Épig. 5 |
de |
Et je suis plus heureux dans ma captivité Que je ne le fus de ma vie Dans le triste bonheur dont j'étais enchanté |
Cantate, Triomphe de l'amour. |
de |
Tu peux faire trembler la terre sous tes pas, Des enfers allumés déchaîner la colère |
Cantate, Circé. |
déchaîner |
Aux moindres traits que sur toi l'on décoche.... |
Épîtr. I, 1, aux Muses. |
décocher |
Par trop bien boire un curé de Bourgogne De son pauvre oeil se trouvait déferré |
liv. II, ép. 7 |
déferré, ée |
Que faistu, lui dit-il, faible et timide amant ? Pourquoi troubler les airs de plaintes éternelles ? Est-ce d'aujourd'hui que les belles Ont recours au déguisement ? |
Cantate 6 |
déguisement |
Pour voir ces déités nouvelles, Le soleil tient encor ses coursiers arrêtés |
les Bains de Tomeri |
déité |
Craignez que de sa voix les trompeuses délices.... |
Ode s. la flatt. |
délice |
Car il n'est point d'auteur si désolé Qui dans Paris n'ait un parti zélé ; Rien n'est moins rare : un sot, dit la satire, Trouve toujours un plus sot qui l'admire |
Épître, liv. I, 1, Aux muses. |
désolé, ée |
Dans les champs que l'hiver désole, Flore vient rétablir sa cour |
Cantate, Circé. |
désoler |
Sur un autel sanglant l'affreux bûcher s'allume, L foudre dévorante aussitôt le consume |
cantate, Circé. |
dévorant, ante [1] |
Apprends-moi l'art de tromper dextrement |
Allégorie du Masque de Laverne |
dextrement |
[On] Préférait l'art de bien vivre à l'art de bien discourir |
Odes, IV, 3 |
discourir |
Des vrais lauriers sages dispensatrices, Muses, jadis mes premières nourrices |
Epîtr. I, 1 |
dispensateur, trice |
Le malheur vainement à la mort nous dispose ; On la brave de loin ; de près c'est autre chose |
le Bûcheron et la Mort. |
disposer |
Certain frater grand disséqueur de corps |
Ép. I, 10 |
disséqueur |
Vous m'offririez le laurier d'Euripide, Si, comme lui, dans quelque roche aride, Pour recueillir mon esprit dissipé, J'allais chercher un sépulcre escarpé |
Ép. I, 1 |
dissipé, ée |
Oyez- le bien, vous toucherez au doigt Que l'Iliade est un conte plus froid Que Cendrillon, Peau-d'Âne ou Barbe-Bleue |
Épigr. II, 14 |
doigt |
Or prions Dieu qu'il leur doint paradis |
Épig. III, 24 |
donner |
Étant déjà failli de coeur, Qui me donra de la vigueur ? |
Stances relig. |
donner |
.... Il est un Dieu dans les cieux Dont le bras soutient l'innocence, Et confond des méchants l'orgueil ambitieux |
Odes, I, 4 |
dont |
Hé ! finissez, rimeur à la douzaine ; Vos abrégés sont longs au dernier point |
Ép. II, 3 |
douzaine |
Sous ce tombeau gît un pauvre écuyer, Qui tout en eau sortit du jeu de paume |
Ép III, 22 |
eau |
Fortune dont la main couronne Les forfaits les plus inouïs, Du faux éclat qui t'environne, Serons-nous toujours éblouis ? |
Ode à la fortune. |
éblouir |
Tel que le vieux pasteur des troupeaux de Neptune, Protée, à qui le Ciel, père de la Fortune, Ne cache aucuns secrets, Sous diverse figure, arbre, flamme, fontaine, S'efforce d'échapper à la vue incertaine Des mortels indiscrets |
Odes, au comte du Luc. |
échapper |
J'ai retenu le chant, les vers m'ont échappé |
Poés. div. |
échapper |
Ou tel que d'Apollon le ministre terrible, Impatient du dieu dont le souffle invincible Agite tous ses sens, Les yeux étincelants, la tête échevelée, Du temple fait mugir la demeure ébranlée Par ses cris impuissants |
Ode au comte du Luc. |
échevelé, ée |
Du faux éclat qui t'environne, Serons-nous toujours éblouis ? |
Ode à la fortune. |
éclat |
Mais dans ce style efflanqué, sans vigueur, J'aime encor mieux l'insipide langueur |
Ép. II, 2, Brumoy. |
efflanqué, ée |
Ce n'est point par effort qu'on aime ; L'amour est jaloux de ses droits, Tout reconnaît sa loi suprême, Lui seul ne connaît point de lois |
Cant. VII, Circé. |
effort |
Muses, gardez vos faveurs pour quelqu'autre, Ne perdons plus ni mon temps ni le vôtre Dans ces débats où nous nous égayons |
Ép. I, 1 |
égayer [1] |
Ni les grands mots ni le ton emphasé, Au sens commun n'ont jamais imposé |
dans le Dict. de BESCHERELLE |
emphasé, ée |
L'hiver, qui si longtemps a fait blanchir nos plaines, N'enchaîne plus le cours des paisibles ruisseaux |
liv. III, ode 6 |
enchaîner |